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La vie, c'est nous qui la concevons. Si nous décidons que les gens sont mauvais, si nous décidons que nous détectons la haine dans le regard de la personne en face de nous dans le métro, nous nous pourrissons la vie inutilement et nous sommes complètement dans l'illusion. Si nous voyons le monde en noir systématiquement, alors nous auront tendance à chercher tout ce qui prouvera que nous avons raison, ignorant les événements qui contredisent notre vision. Si au contraire nous rayonnons lorsque nous approchons les gens, ils s'ouvriront beaucoup plus facilement, un contact agréable s'établira et notre journée aura eu un instant lumineux, de bonne humeur, si ce n'est de bonheur.

Cela ne veut pas dire qu'il faut tout prendre à la légère, accorder une confiance aveugle, il faut prendre les choses dans leur juste mesure. Certaines personnes dans le métro ont peut-être bien une arme dans leur poche et l'intention de nous agresser à la sortie. Mais combien sont-ils ? Trop, certes, mais peu nombreux en réalité. Ne condamnons pas tout le monde simplement pour être sûr d'éviter celui qui est réellement un agresseur. On a en fait plus de chances de tomber sur quelqu'un d'agréable que quelqu'un d'agressif. Et si notre regard est agressif, on a toutes les chances que la personne qui aurait pu être agréable devienne agressive.

 

Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient.

Un jeune homme s’approcha et lui dit :
 -Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit par une question :
 -Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
 -Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme.
Le vieillard répondit :
 -Tu trouveras les mêmes gens ici.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question.
 -Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme répondit de même :
 -Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
 -Ils étaient bons et accueillants, honnêtes ; j’y avais de bons amis ; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.
 -Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :
 -Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?
 -Celui qui ouvre son coeur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son coeur.

 

Fushichô

3 novembre 2007

 

 

Comment sont les gens ?
 
© 2010 Fushichô